Aaron Rodgers chez les Steelers : c’est officiel. Après des semaines de rumeurs, le quarterback de 41 ans a signé un contrat d’un an avec Pittsburgh. Un move retentissant sur le papier… mais qui laisse les fans, les observateurs et même les bookmakers plutôt de marbre.

Une arrivée anticipée
L’arrivée de Rodgers, attendue depuis longtemps, était déjà prise en compte dans les cotes. Conséquence : aucun véritable frisson sur les marchés de paris, où les Steelers restent de lointains outsiders pour le Super Bowl, avec des cotes autour de +4000, derrière 16 autres équipes.
Rodgers succède à Mason Rudolph et rejoint un effectif renforcé, mais pas franchement intimidant. Pittsburgh a misé gros cet été (Metcalf, Slay…), sans pour autant séduire les analystes. Le passif récent de Rodgers n’aide pas : depuis son dernier MVP en 2021, sa production a chuté. Sa saison 2023 a été tronquée par une blessure au tendon d’Achille et sa saison 2024 a été largement en dessous des attentes. Statistiquement, il n’est plus le quarterback élite qu’il fut à Green Bay. Moins mobile, moins précis, plus exposé aux sacks, Rodgers peine à retrouver sa magie.
Rodgers pas meilleur que Rudolph
Mais le scepticisme se reflète dans les commentaires de certains responsables de bookmakers : Rodgers ne représenterait pas un upgrade si significatif sur Rudolph. Rodgers absent des OTA, Mason Rudolph en a profité pleinement pour marquer des points. Présent et impliqué, il s’attire les louanges de ses coéquipiers, notamment Zach Frazier, Roman Wilson et Pat Freiermuth, qui saluent son engagement, son attitude et sa régularité. Rudolph construit une belle dynamique et pourrait redevenir une option crédible si Rodgers venait à décevoir. Sa bonne entente avec le vestiaire pourrait vite peser dans la balance en cas de résultats mitigés.
Du côté de Rodgers, ses distractions hors terrain et sa propension à provoquer des tensions dans le vestiaire peuvent impacter de manière significative les performances et la cohésion d’une équipe. Un cocktail explosif dans une organisation aussi rigoureuse que celle de Mike Tomlin. Après le départ de George Pickens (WR) vers Dallas, les Steelers n’ont clairement pas envie de devoir gérer une autre personnalité difficile.
Les chiffres
En 2024, Rodgers a terminé avec un bilan de 17 matchs joués, 63.0 % de passes complétées, 3897 yards, 28 touchdowns et 11 interceptions. Le quaterback des Steelers en 2024, Russel Wilson, a de son côté 63,75 % de passes complétées, 2482 yards, 16 touchdowns et 5 interceptions sur 11 matchs. Mason Rudolphs qui était aux Titans en 2024, a terminé la saison avec 8 matchs joués, 1,530 yards, 9 touchdowns et 9 interceptions. Selon les chiffres, Rodgers représente une alternative crédible à Wilson mais pas un gain significatif. Par contre, les statistiques sont en faveur de Rodgers par rapport à Rudolphs.
Le test pour Rodgers
Côté terrain, le calendrier commence fort : un duel croustillant contre les Jets, son ancienne équipe, dès la Week 1. Mais au-delà de cette affiche, le vrai enjeu sera de voir si Rodgers peut encore porter une franchise en playoffs. Les Steelers n’ont plus gagné en postseason depuis 2016, et la concurrence dans l’AFC Nord est féroce avec les Ravens et les Bengals.
Rodgers devra être performant rapidement, dès les premières semaines car Rudolphs est à l’affût du moindre faux-pas.
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