Pas besoin de visites pré-draft pour les Jaguars

Chaque année avant la draft, les équipes NFL organisent jusqu’à 30 visites officielles avec des prospects. Ces entretiens permettent d’évaluer les joueurs de plus près. Ils complètent les rapports de scouting, les analyses vidéo et les vérifications médicales. La plupart des équipes considèrent ces visites comme essentielles.

Mais cette année, les Jaguars ne recevront aucun joueur en visite. Leur manager général, James Gladstone, l’a confirmé mardi (voir la conférence de presse). Il justifie ce choix par une stratégie bien réfléchie.

Selon lui, ces visites peuvent introduire un biais de jugement. Le dernier joueur rencontré peut influencer plus qu’il ne devrait. La proximité avec la date de la draft fausse l’analyse. Gladstone préfère éviter ce piège.

Il estime aussi que les rencontres rapides n’aident pas à cerner une personne. Passer une heure avec un joueur ne suffit pas pour comprendre son caractère. Il préfère utiliser des informations recueillies en amont, sur plusieurs années.

Les Jaguars s’appuient donc sur des sources internes fiables. Ils étudient le comportement en match, les retours de coachs et des mécanismes confidentiels. Ces outils leur permettent d’évaluer l’« intangibles-rich threshold », ce niveau de qualités humaines qu’ils recherchent.

En plus, Gladstone veut éviter de révéler leur stratégie. Les visites officielles attirent l’attention et peuvent donner des indices aux autres franchises. En agissant dans l’ombre, les Jaguars protègent leurs intentions.

Cette méthode n’est pas nouvelle. Elle s’inspire des Rams, où Gladstone a travaillé sous Les Snead. À Los Angeles, cette approche a produit d’excellentes classes de draft ces dernières années.

Les Jaguars font donc le pari de l’anticipation et de la discrétion. Ils refusent les méthodes classiques pour privilégier une approche plus analytique et plus secrète. Reste à voir si cette stratégie portera ses fruits lors de la draft 2025.

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