NFL : Tentative de collusion

Une bombe vient d’éclater dans les coulisses de la NFL. Selon une décision d’arbitrage récemment révélée par le journaliste Pablo Torre, la ligue, avec la bénédiction de Roger Goodell, aurait incité ses 32 franchises à limiter les garanties dans les contrats des vétérans lors de la réunion des propriétaires en mars 2022. Cette directive est survenue peu après que les Browns aient accordé à Deshaun Watson un contrat de 230 millions de dollars entièrement garantis, une anomalie dans l’histoire de la ligue.

Preuves accablantes

Malgré les preuves accablantes, l’arbitre Christopher Droney a donné raison à la NFL, estimant qu’il n’y avait pas de preuve suffisante montrant que les équipes avaient effectivement agi en coordination. Pourtant, dans son rapport, Droney écrit noir sur blanc qu’il ne fait « aucun doute que le Management Council de la NFL, avec l’aval du Commissaire, a encouragé les 32 équipes à réduire les garanties dans les contrats des vétérans. »

Cette stratégie visait clairement à empêcher que le contrat de Watson devienne un nouveau standard. Et elle semble avoir fonctionné. Des quarterbacks comme Lamar Jackson, Russell Wilson ou Kyler Murray ont signé de gros contrats après Watson, mais aucun n’a obtenu un deal entièrement garanti. Jackson, en particulier, a été placé sous franchise tag non exclusif, libre de négocier ailleurs. Résultat ? Aucune équipe n’a même tenté une offre, alors qu’il venait de remporter un MVP et allait en décrocher un second.

Pression des propriétaires

La pression collective des propriétaires aurait freiné toute tentative de suivre le précédent Watson. Et dans cette affaire, le silence de la NFLPA est assourdissant. Malgré cette reconnaissance d’une incitation à la collusion, l’union n’a pas crié victoire, ni même communiqué. Résultat : un manque de leadership flagrant, un aveu d’impuissance face à 32 milliardaires bien plus coordonnés que des milliers de joueurs dont les carrières sont souvent éphémères.

Ce dossier montre que, sans opposition forte et unie, les joueurs continueront de perdre la bataille sur les garanties, même quand un arbitre leur donne (presque) raison.