La Draft NFL, c’est normalement un moment gravé à jamais dans la mémoire des joueurs. Mais en 2025, certains prospects ont vécu une montée d’adrénaline pour une toute autre raison : ils ont été victimes de canulars téléphoniques. Et pas du genre à faire sourire.

Un nouveau phénomène
Tout a commencé avec Shedeur Sanders, l’un des quarterbacks les plus scrutés de cette cuvée. Alors qu’il attendait fébrilement son appel, il a décroché un téléphone qui l’informait qu’il était sélectionné… par les Saints. La blague, orchestrée par Jax Ulbrich, fils du coordinateur défensif des Falcons, a rapidement fait scandale. Résultat : 250 000 dollars d’amende pour les Falcons, et 100 000 pour Jeff Ulbrich, le père.
Mais Shedeur n’était pas seul. D’autres prospects ont reçu des appels similaires. Le linebacker Abdul Carter, finalement choisi en 3e position par les Giants, a cru un moment être drafté par les Jaguars. Son agent, Drew Rosenhaus, a flairé l’arnaque et a su garder la tête froide. De son côté, Tyler Warren, le tight end de Penn State, a été contacté par un faux recruteur des Jets, juste avant leur choix officiel.
Au delà de la blague
Ces appels malveillants n’étaient pas des petites blagues d’étudiants. Ils ont été vécus comme une vraie intrusion dans un moment intime, préparé pendant des années. Pour certains prospects, ils ont même semé le doute, la confusion, voire l’humiliation.
Et surtout, cela pose une vraie question : comment ces personnes ont-elles eu accès aux numéros privés des joueurs ? La NFL a promis d’enquêter. Mais les dommages sont déjà faits. La ligue parle d’une faille dans la sécurité des données, ce qui n’est pas nouveau dans un système où les informations circulent entre franchises, agents et médias.
Ces prank calls ont également suscité la réaction de nombreux vétérans et analystes. Certains, comme Rich Eisen ou Charles Davis, ont dénoncé une « immaturité cruelle”. D’autres ont demandé des sanctions plus lourdes, estimant que ce type de comportement pourrait nuire à la crédibilité de la Draft.
Dans un monde hyperconnecté, où tout peut être enregistré, partagé et détourné, même un événement aussi solennel que la Draft n’est plus à l’abri du trolling. Le problème, c’est que ces moments ne se rejouent pas. Pour un jeune joueur, il n’y a qu’un seul “Draft Day”.
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